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  • idinant

"Carnets de voyage" et "White Lotus"

Un film et une série pour nous faire réfléchir au(x) tourisme(s)






Ces deux ressources sont liées au thème de "Ô Phil" de l'Actu" du mois de juin: le tourisme.

"Ô Phil' de l'Actu" c'est: un mois, un thème. Un atelier hebdomadaire pour aborder le sujet du mois sous différents angles, un atelier plus théorique autour de la pensée d'un•e philosophe pouvant nous être utile pour réfléchir au thème central et un atelier ciné philo.

Dans le cadre de l'atelier ciné-philo, c'était le film "Into the wild" de Sean Penn qui était mis en avant.


Et c'est dans ma newsletter de présentation des ateliers de juin, que le film "Carnets de voyage" de Walther Salles et la série "White Lotus" de Mike White.


La thématique principale de ce cycle d'atelier était la suivante:

En commençant à réfléchir à comment aborder le tourisme durant les ateliers, et en particulier l'atelier de ciné-philo, le premier film à m'être venu en tête est: "Into the Wild" de Sean Penn (2007).

C'est l'histoire d'un garçon qui plaque tout et décide de rejoindre l'Alaska par ses propres moyens et avec un minimum d'argent.


Ce premier lien réalisé au tourisme me parait étrange, non?


Vous quand on vous dit "tourisme" qu'est ce qui vous vient à l'esprit?


Je ne pense pas que ce personnage se considèrerait "touriste". Ce serait plutôt un voyageur?, un aventurier?

Qu'est-ce qui définit ce que nous somme lorsque nous voyageons?

Comment est-ce que l'on aime être nommé?


Moi-même, j'ai beaucoup voyagé... Ou plutôt beaucoup déménagé...

Cela fait des années maintenant que je dis que je ne voyage plus mais que je déménage...

On m'a souvent prise pour une touriste alors que je ne l'étais pas...Ou plus...

Quand arrête-t-on d'être considéré•e en tant que touriste?


Mais le tourisme, ce n'est évidemment pas qu'une question de "nous", de "moi".

Le tourisme trouve sa place dans un espace habité.

Habité par un Autre.

Habité par la Nature.

La personne qui va visiter les endroits, qu'elle soit touriste, voyageuse, aventurière, bénévole ... change, transforme les espaces dans lesquels elle arrive...

Qui et que sommes-nous par rapport à l'Autre lorsque nous nous déplaçons chez ellui.


Et puis...

Qu'allons-nous chercher dans ces déplacements, ces dépaysements?

Pourrions-nous vivre sans être touriste au moins un moment dans l'année?

En définitive, pourquoi le tourisme existe-t-il?


Mettons maintenant "Carnets de voyage" et "White lotus" en chanson.


Voici deux manières d'appréhender le tourisme? le voyage?


Dans le cas de "Carnets de voyage", on se retrouve face à deux jeunes argentins qui décident de partir "explorer" l'Amérique Latine.

Ils le font à l'aide de leur moto, "La poderosa".

Ils arpentent le continent avec leur tente et vont à la rencontre des gens et échangent des expériences de vie.


Dans "White Lotus", c'est un tourisme de luxe qui est mis en avant.

Il y a aussi des personnes autochtones mais celles-ci n'interagissent, ou plutôt, ne côtoient les visiteurs•ses que lors de "spectacles autochtones" qui animent les soirées de l'hôtel.

Ceci, quand ce n'est pas simplement au travers du service.


Dans "Carnets de voyage", le chemin des voyageurs croise celui d'autres personnes traversant le continent, mais pas pour les mêmes raisons.

Elles ont du abandonner leurs familles pour fuir un régime autoritaire et chercher du travail.

Eux, ils sont partis et voyagent pour le plaisir.


Dans "White Lotus", les vies des touristes se croisent, sont mises en avant, chacune d'elles avec son histoire. En ce sens, cette série reflète de nombreuses questions sociales.

Est mis en avant également le droit au repos, à ce break bien mérité du travail.

Cette série montre également les conditions précaires et compliquées dans lesquelles ont à travailler les personnes employées dans cette industrie.

La question coloniale y est également présente.


Il y a donc celleux qui peuvent voyager et celleux qui ne peuvent pas.

Il y a celleux qui visitent et celleux qu'on visite.

Il y a celleux qui se font servir et celleux qui servent.

Il y a celleux qui s'exhibent et celleux qui regardent.


Ce sont donc deux manières d'appréhender le tourisme, mais sont-elles si différentes finalement?

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